Pouvoir d'achat et (in)sécurité d’emploi: comment les Canadiens se préparent-ils à une récession?

Voici les grandes tendances canadiennes qui nous ont été dévoilées dans le cadre de cet exercice. 

La sécurité de l’emploi et le désir d’effectuer des changements de carrière planifiés pour protéger le pouvoir d’achat

Lorsque nous avons interrogé les participants pour savoir si l’environnement social et économique actuel constituait une menace pour leur sécurité à l’emploi, 38 % des participants ont répondu qu’il s’agit d’une menace limitée, mais qui pourrait devenir une menace réelle au cours de l’année à venir. Pour les personnes en recherche d’emploi, 40 % pensent que le contexte actuel est une menace importante et immédiate. Les canadiens anglophones s’avèrent plus inquiets que les francophones (35 % considèrent le contexte actuel comme une menace immédiate, versus 21 % des francophones).

Cependant, on peut observer que 36 % des participants ayant un emploi disent ne pas envisager faire de changements professionnels dans les semaines à venir pour faire face à la situation actuelle et augmenter leur pouvoir d’achat. Pour les participants prêts à faire au moins un changement, 80 % iraient jusqu’à changer d’emploi pour gagner plus d’argent. Vu les tendances des derniers mois, il serait intéressant de voir si ce désir de changement est relié au phénomène de rage applying qui consiste à postuler à plusieurs offres d’emploi à la suite d’une déception professionnelle (tant sur le salaire que sur les conditions). 

Le retour au bureau pour assurer la sécurité de l’emploi

Alors que le modèle hybride fait partie de la nouvelle norme, il est intéressant de noter que près de la moitié des participants (43 %) salariés trouvent que retourner physiquement au bureau est une façon de démontrer la valeur de leur travail et ainsi assurer la sécurité de leur emploi. Le pourcentage augmente à 50 % pour les Canadiens ayant un emploi mais qui cherchent à changer; ce pourcentage diminue à 30 % pour ceux qui pensent que le contexte actuel n’est pas une menace à leur sécurité d’emploi. 

Malgré tout, il est important de noter qu’un Canadien sur trois (33 %), étant salarié et faisant du télétravail de temps en temps, ne serait pas prêt à retourner de manière permanente au bureau si son employeur en faisait la demande. Il pourrait être pertinent de se demander si les 33 % en question ne veulent pas par attachement à ce rythme de travail ou parce qu’elles ont le sentiment que leur emploi n’est pas menacé.

Une bonne éducation financière pour faire face aux craintes liées à la situation économique actuelle

Près d’un tiers (31 %) des Canadiens ayant un emploi (salarié ou entrepreneur) étant sur le marché du travail ne savent pas comment calculer leur salaire après impôts, ce qui rend plus pertinent  notre outil calculateur d’impôts mis à disposition gratuitement et publiquement sur notre plateforme. La recherche d’emploi et la compréhension des enjeux fiscaux doivent aller de pair pour être certain de maximiser son développement économique professionnel.

En conclusion, nous voyons dans les résultats de ce sondage une réflexion de la situation économique actuelle instable et une démonstration d’un monde du travail en pleine mutation. Les prochains mois nous permettront de découvrir comment les Canadiens se positionnent au niveau de leur emploi face à cette période inédite.