Les entreprises et les employés tentent de réduire le stress au travail et d'éviter l'épuisement professionnel en se concentrant sur la santé mentale et l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée, en particulier après la pandémie. Dans ce contexte, la semaine de travail de quatre jours pourrait être une solution intéressante. Les entreprises du Québec et du monde entier ont constaté une augmentation des niveaux de productivité et de bien-être des employés après certains programmes pilotes. En prenant en compte que le monde du travail traverse une mutation importante depuis plusieurs années et les résultats impressionnants de ces programmes pilotes, nous avons voulu en savoir plus sur la semaine de quatre jours. Nous avons alors collaboré avec l’institut d'études de marché YouGov pour sonder l'opinion des travailleurs québécois sur ce sujet et comprendre le sentiment que susciterait l'adoption de ce nouveau modèle de travail au Québec. La semaine de 4 joursAvantages souhaités par les Québécois

Selon notre sondage, la semaine de travail de quatre jours reste sans contredit un des avantages sociaux les plus demandés par les employés du Québec (60 %) au même niveau que la flexibilité dans le choix des heures de travail (60 %) et les prestations d’assurance (50 %). Le Québec est la seule province où la semaine de travail de quatre jours et la flexibilité des horaires de travail ont été choisies à parts égales dans la liste des avantages suggérés.

Avantages professionnels

Préoccupations des Québécois

L’étude révèle que même si 36 % des Québécois pensent que la semaine de travail de quatre jours pourrait être une suite logique après l’implantation du travail hybride, sept personnes sur dix (72 %) ont noté au moins une préoccupation par rapport à la mise en place de ce concept. En effet, parmi les personnes interrogées, près de 4 sur 10 (39 %) craignent d’être moins bien payées. Cette appréhension est suivie de près par les journées de travail plus longues (29 %), l’impossibilité de mettre en œuvre ce concept dans leur secteur d'activité (25 %) et les heures de travail supplémentaires non rémunérées (23 %).  Préoccupations des Québécois quant à la semaine de 4 joursAu niveau national, les femmes sont plus nombreuses que les hommes à craindre d’être moins bien payées (52 % contre 45 %) et de travailler plus longtemps (40 % contre 33 %), et ces préoccupations semblent augmenter avec le niveau d’éducation. 

Scénario de travail idéal pour les QuébécoisProductivité au travailPrès de la moitié des Québécois (49 %) affirment qu'ils ne sont pas aussi productifs tous les jours ouvrables, et 67 % d'entre eux estiment qu'une semaine de travail de quatre jours devrait comprendre 36 heures ou moins par semaine. Cela dit, les Québécois accordent de l'importance à l'équilibre entre le travail et la vie privée. Seulement 33 % pensent qu'une semaine de travail de quatre jours devrait être de 36 heures par semaine ou plus (36-40 heures par semaine – 26 %, plus de 40 heures par semaine – 8 %).Semaine de 4 joursLorsqu'il s'agit d'accepter une réduction de salaire en échange d'une semaine de travail plus courte, la moitié des Québécois se disent favorables. Quatre salariés sur dix seraient même prêts à accepter une réduction allant jusqu'à 10 %. Le Québec est d’ailleurs la province canadienne où les répondants sont les plus disposés à accepter une réduction de salaire. Dans l’ensemble du Canada, les 18-34 ans sont plus disposés (44 %) à accepter une réduction de salaire que les 35-54 ans et les 55+ (30 %), et ce sentiment reste largement constant dans toutes les catégories de revenus [moins de 10 000 $ à 29 999 $ (40 %), 30 000 $ à 59 999 $ (35 %), 60 000 $ à 99 999 $ (32 %), 100 000 $ ou plus (37 %)].

Semaine de 4 joursLes raisons pour lesquelles les Québécois veulent une semaine de quatre jours

Un meilleur équilibre entre le travail et la vie personnelle (48 %), l’amélioration de la santé mentale et la prévention de l’épuisement professionnel (19 %), et la réduction du niveau de stress dû à des conditions de travail accablantes (8 %) sont les principales motivations des employés québécois qui souhaitent une semaine de travail de quatre jours. Au niveau national, les femmes (24 %) sont plus nombreuses que les hommes (16 %) à placer l'amélioration de la santé mentale et l'évitement de l'épuisement professionnel parmi leurs principales raisons. 

Semaine de 4 joursMotivations des Québécois derrière une fin de semaine plus longue

71 % des Québécois ont placé les rendez-vous personnels parmi les trois principales façons d’occuper leur temps libre, suivis par les loisirs et les activités récréatives (69 %) et les tâches ménagères (57 %).

Semaine de 4 joursAu niveau national, plus de femmes (64 %) que d'hommes (56 %) ont classé les tâches ménagères parmi leurs trois activités principales, tandis que le développement d'une activité parallèle et le développement professionnel intéressent davantage les hommes (42 % et 34 % respectivement) que les femmes (34 % et 26 % respectivement).

Méthodologie: Enquête réalisée par YouGov pour Talent.com auprès de 1 003 adultes canadiens actifs, représentatifs de la population nationale active canadienne. L’enquête a été réalisée en ligne, sur le panel propriétaire de YouGov du 30 mars au 6 avril 2023.



 
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